Claire Tabouret à la Friche "Cash for Gold"

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Aperçu d'une partie de l'exposition Claire Tabouret à la Friche


 Claire Tabouret à la Friche, c'est un événement dont je n'ai quasiment pas entendu parler mais qui met mon coeur en joie ! 
 J'ai eu l'occasion de découvrir son travail lors de mes recherches pour le compte Instagram de Dreamy Art (@dreamy_art_lart_du_reve). Une femme française reconnue pour un travail pictural ET figuratif, c'est assez impressionnant. Sa notoriété est à un tel point qu'une partie des ses oeuvres a été acquise par la collection Pinault, pour donner un ordre d'idée. 

Je pénètre donc avec cette envie de découvrir son travail "en vrai", après avoir aussi appris qu'elle avait fait une résidence d'artiste à Marseille en 2011. 

Dans la grande salle de la Friche, je découvre des grandes toiles. Et ce qui me marque en premier, ce sont  les châssis en métal, que je trouve astucieux.  Puis surtout la toile, superposition horizontale de 3 morceaux de tissu. Ces tissus semblent avoir une histoire, un lien avec ce qui est raconté sur la toile. Mais impossible d'en savoir plus. 

Deux pas en arrière, après cette vérification tribale des matériaux, je découvre ces vieux hommes, près d'une rivière, contemplant le vide. De vieux chercheurs d'or. 


Un des vieux prospecteurs sur très grande toile de Claire Tabouret

Je continue ma déambulation et découvre, au dos de ces grandes toiles, accrochées à l'arrière, d'autres toiles, beaucoup plus petites, d'un style différent.  
Ce travail est joli, plus agréable à l'oeil, les textures sont travaillées, contrairement à ces prospecteurs dont n'est dessiné au pinceau que le contour. J'en déduis que ces petites toiles sont plus anciennes, et datent de sa résidence à Marseille (fait vérifié). 


Toile datant de la résidence d'artiste de Claire Tabouret à Marseille


Mis dos à dos, ce qui me marque entre ces deux époques, c'est l'intention : quand les petites toiles semblent être dans une fausse retenue, une démonstration de la fantomatique détresse des errants migrants sur leur barque de fortune, les toiles monumentales séduisent moins, mais impactent beaucoup plus ; elles sont plus affirmées, plus fortes, plus expressives, notamment dans ce que je perçois être de la langueur, l'absence de l'autre, l'oubli, la tristesse et la mélancolie.
Et encore une fois, par pur ressenti personnel, quand je vois ce qui est donné à voir dans les petites toiles de migrants, bien représentées néanmoins, je perçois des émotions bien plus profondes et incarnées dans les grandes, des valeurs pas simplement montrées, mais intrinsèques, sans fard, portées par l'artiste. 

L'or a été trouvé, les masques sont tombés. 


http://www.clairetabouret.com/

La Friche : Cash for Gold

Découvrez mon travail sur mon site : www.emiliemarchandin.com

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