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| Aperçu de l'extérieur de l'atelier, rue Tapis Vert. |
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| Oeuvre de Michel Harchin |
Je commence mon parcours rue Terrusse, avec l'atelier de Michel Harchin. Il a investi un garage et son atelier est présenté comme une galerie de son travail, que j'aime bien. Il expose une série sur le sport, on en comprend le mouvement. Son travail est très fort, coloré, figuratif, il travaille par superposition de lavis et de transparences, en jouant avec des lignes fortes pour créer du mouvement. Ses supports varient : papier principalement, plexiglas, boites avec jeu de profondeur, plastique.
Je situe son travail dans la catégorie Dreamy Art, et ça ne sera pas le seul de la visite...
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| Serpentins dans l'oeil de l'escalier d'Hervé Germain |
Je continue et découvre l'atelier d'Hervé Germain qui a investi un appartement dans un immeuble, à commencer par la cage d'escalier inaugurée par un immense chandelier de papier (toilette) mâché. Plusieurs longs serpentins de papier emmêlés, qui me font penser à des intestins, parcourent l'oeil de l'escalier en colimaçon. J'ai eu l'occasion de découvrir son univers en 2016 lors d'une exposition à la galerie Antre de Monde : il est à la fois angoissant, monumental et onirique. Tout un appartement est investi par des installations : vidéos, sons, stalagmites de papier mâché, portraits de classiques en papier mâché peint (méduse, jeune fille à la perle)... tout y est.
Par la suite, je me retrouve à l'Atelier 72, regroupant plusieurs artistes. On change totalement d'univers. Pour l'occasion, tous les artistes de l'atelier ont travaillé sur une thématique commune : le pétrole. Dessins des organismes qui permettent à l'énergie fossile de devenir du pétrole, cartographie mondiale des pipelines faite de fils et de clous (Giuseppe Gütan), dessin à pointe fine des plateformes pétrolières peintures de scènes politiques sur des accords pétroliers, photographies et vidéos de Bachir al Assad tronquées ( Guillaume Chamahian).... Chaque étape, de son origine, aux conflits politiques et écologiques générés par le pétrole sont mis en exergue par chacun des artistes. Le travail en chorale de ces artistes est cohérent, intéressant, diversifié, j'adore le principe. Sans compter que le cadre de l'atelier en lui-même est un bel endroit, que j'avais eu l'occasion de découvrir en 2016 au festival POC, justement.
Listes des artistes et leur site en cliquant sur leur nom :
Mahn Kloix -- Guillaume Chamahian -- Giuseppe Gütan -- Sébastien Sarti -- Hadrien Favrole
Changement radical d'ambiance : après l'ouverture au monde et à sa géopolitique dans un atelier regroupant plusieurs artistes, me voilà pénétrant dans l'intimité d'une artiste, Pilar, au travail confidentiel. Passant d'abord par son appartement tout en longueur, où je découvre une partie de son travail récent, une série de brins d'herbe sur fond rouge, puis dans une petite cour florissante, j'accède à son abri de jardin devenu atelier, et là , il y en a de partout. Morceaux de visages sur des tout petits supports cubiques en bois, des portraits sur toile, plusieurs ronds de paysages disposés en spirale, des sangliers, des personnages étendus sur l'herbe... Sa technique, à l'huile, me plait beaucoup, et je place également son travail dans la catégorie Dreamy Art. Il se dégage de ses tableaux une certaine atmosphère angoissante et étrange, avec un soupçon d'ironie ou de moquerie, et en même temps, quelque chose de grave qui s'en dégage. Puis, à côté, c'est également léger et sensuel. Ses supports très diversifiés apportent un foisonnement intéressant, comme si elle avait créé un musée personnel, et manifestent sa volonté de sortir des cadres et formats habituels.
L'avantage des parcours, c'est, en tout cas pour moi, l'impression d'être dans une véritable chasse aux trésors, et de devoir se hâter avec entrain afin de parvenir à découvrir un maximum d'univers avant la fin de la journée. Cependant, cette sensation n'est au rendez-vous que si ce qu'il y a à découvrir est à la hauteur. D'un naturel extrême, ma curiosité quelque peu lasse du début s'est mué en enthousiasme enfantin.
Et ça tombe bien, parce qu'après le quartier Consolat, il me fallait aller au quartier des grossistes, ici dans l'atelier de Clémentine Carsberg. Dans la galerie en préambule à l'atelier, je découvre de superbes papiers peints d'époque et des photographies mis en scène dans des cadres dorés et travaillés, avec des mises en volume coniques intégrés dans l'image. La dimension de ce qu'on regarde est altérée et j'ai l'impression d'être dans le clip New Born de Muse, mais en mode Versailles. Après cette mise en bouche, je traverse le couloir qui sert à entreposer ses trouvailles en devenir pour arriver dans la partie atelier/couchage.
Un lit avec une moustiquaire sur fond papier peint fleuri, une porte fenêtre qui donne sur une cour délabrée avec en fond un vieil immeuble aux fenêtres murées, des papiers en volume encadrés, des monographies de ses installations, une échelle recouverte de papier peint exotique, des peintures d'une artiste invitée Anne-Charlotte Depincé, à l'univers beaucoup plus sombre, et parmi toutes ces informations, dans cet espace exigu, une petite fille blonde demande à aller explorer la cour en friche : je me sens en plein dans un rêve de Lewis Caroll, spectatrice d'Alice au pays des merveilles. Des merveilles, c'est à cet instant précis ce que j'ai l'impression de découvrir depuis le début du parcours...
Et le périple continue
Découvrez mes oeuvres sur mon site : www.emiliemarchandin.com
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| Atelier 72 - Dessin sur verre de Mahn Kloix |
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| Atelier 72 - Peintures d'Hadrien Favrole |
Par la suite, je me retrouve à l'Atelier 72, regroupant plusieurs artistes. On change totalement d'univers. Pour l'occasion, tous les artistes de l'atelier ont travaillé sur une thématique commune : le pétrole. Dessins des organismes qui permettent à l'énergie fossile de devenir du pétrole, cartographie mondiale des pipelines faite de fils et de clous (Giuseppe Gütan), dessin à pointe fine des plateformes pétrolières peintures de scènes politiques sur des accords pétroliers, photographies et vidéos de Bachir al Assad tronquées ( Guillaume Chamahian).... Chaque étape, de son origine, aux conflits politiques et écologiques générés par le pétrole sont mis en exergue par chacun des artistes. Le travail en chorale de ces artistes est cohérent, intéressant, diversifié, j'adore le principe. Sans compter que le cadre de l'atelier en lui-même est un bel endroit, que j'avais eu l'occasion de découvrir en 2016 au festival POC, justement.
Listes des artistes et leur site en cliquant sur leur nom :
Mahn Kloix -- Guillaume Chamahian -- Giuseppe Gütan -- Sébastien Sarti -- Hadrien Favrole
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| Diverses oeuvres de Pilar dans son atelier. |
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| Toile de Pilar, dans son atelier |
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| Peintures sur bois de Pilar, dans son atelier |
Changement radical d'ambiance : après l'ouverture au monde et à sa géopolitique dans un atelier regroupant plusieurs artistes, me voilà pénétrant dans l'intimité d'une artiste, Pilar, au travail confidentiel. Passant d'abord par son appartement tout en longueur, où je découvre une partie de son travail récent, une série de brins d'herbe sur fond rouge, puis dans une petite cour florissante, j'accède à son abri de jardin devenu atelier, et là , il y en a de partout. Morceaux de visages sur des tout petits supports cubiques en bois, des portraits sur toile, plusieurs ronds de paysages disposés en spirale, des sangliers, des personnages étendus sur l'herbe... Sa technique, à l'huile, me plait beaucoup, et je place également son travail dans la catégorie Dreamy Art. Il se dégage de ses tableaux une certaine atmosphère angoissante et étrange, avec un soupçon d'ironie ou de moquerie, et en même temps, quelque chose de grave qui s'en dégage. Puis, à côté, c'est également léger et sensuel. Ses supports très diversifiés apportent un foisonnement intéressant, comme si elle avait créé un musée personnel, et manifestent sa volonté de sortir des cadres et formats habituels.
L'avantage des parcours, c'est, en tout cas pour moi, l'impression d'être dans une véritable chasse aux trésors, et de devoir se hâter avec entrain afin de parvenir à découvrir un maximum d'univers avant la fin de la journée. Cependant, cette sensation n'est au rendez-vous que si ce qu'il y a à découvrir est à la hauteur. D'un naturel extrême, ma curiosité quelque peu lasse du début s'est mué en enthousiasme enfantin.
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| Cadres de Clémentine Carsberg dans son atelier- galerie. |
Et ça tombe bien, parce qu'après le quartier Consolat, il me fallait aller au quartier des grossistes, ici dans l'atelier de Clémentine Carsberg. Dans la galerie en préambule à l'atelier, je découvre de superbes papiers peints d'époque et des photographies mis en scène dans des cadres dorés et travaillés, avec des mises en volume coniques intégrés dans l'image. La dimension de ce qu'on regarde est altérée et j'ai l'impression d'être dans le clip New Born de Muse, mais en mode Versailles. Après cette mise en bouche, je traverse le couloir qui sert à entreposer ses trouvailles en devenir pour arriver dans la partie atelier/couchage.
Un lit avec une moustiquaire sur fond papier peint fleuri, une porte fenêtre qui donne sur une cour délabrée avec en fond un vieil immeuble aux fenêtres murées, des papiers en volume encadrés, des monographies de ses installations, une échelle recouverte de papier peint exotique, des peintures d'une artiste invitée Anne-Charlotte Depincé, à l'univers beaucoup plus sombre, et parmi toutes ces informations, dans cet espace exigu, une petite fille blonde demande à aller explorer la cour en friche : je me sens en plein dans un rêve de Lewis Caroll, spectatrice d'Alice au pays des merveilles. Des merveilles, c'est à cet instant précis ce que j'ai l'impression de découvrir depuis le début du parcours...
Et le périple continue
Découvrez mes oeuvres sur mon site : www.emiliemarchandin.com
